L'air pur est indispensable à la vie sur Terre. Pourtant, plus de 90 % de la population mondiale respire un air pollué. Depuis plusieurs années, Google équipe un certain nombre de ses véhicules Street View de capteurs de pollution atmosphérique dans le but de mesurer rue par rue la qualité de l'air dans nos villes. Nous avons collaboré avec des partenaires du monde entier afin de réaliser plus de 500 millions de mesures sur la qualité de l'air. Nous espérons que ces informations aideront les villes à prendre des décisions plus éclairées et à accélérer leurs efforts pour devenir plus saines et plus respectueuses de l'environnement. En montrant l'invisible, ces mesures doivent nous permettre d'améliorer la qualité de l'air que nous respirons et de vivre en meilleure santé.

Cartes sur la qualité de l'air réalisées

Comme expliqué dans cet article, en octobre 2019 nous avons mis à disposition de nouvelles informations ultralocales sur la qualité de l'air au niveau de la rue dans notre outil Environmental Insights Explorer, en commençant par Copenhague et Londres. Ces données font partie d'une nouvelle section appelée EIE Labs. Il s'agit d'un programme pilote qui permettra d'utiliser des ensembles de données axés sur le climat comme indicateurs clés pour hiérarchiser les actions en faveur l'environnement et effectuer leur suivi. Nous sommes en train de créer la nouvelle carte sur la qualité de l'air de Copenhague en partenariat avec la Ville de Copenhague et des scientifiques de l'université d'Utrecht. Pour cela, nous utilisons des données provenant de véhicules Google Street View équipés d'instruments scientifiques qui mesurent la qualité de l'air rue par rue. La carte préliminaire montre la concentration de noir de carbone et de particules ultrafines par quartier. La Ville de Copenhague s'en sert déjà pour repenser la ville de demain en collaboration avec des architectes et des designers.

En partenariat avec le projet Breathe London, nous avons publié de nouvelles cartes sur la qualité de l'air à Londres, indiquant les particules ultrafines (PM 2,5) et le dioxyde d'azote.

Amsterdam

En mai 2019, nous avions annoncé un partenariat avec la Ville d'Amsterdam pour obtenir des informations sur la qualité de l'air dans les rues de la ville. Des scientifiques de l'université d'Utrecht ont équipé deux véhicules Street View de capteurs atmosphériques afin de mesurer les taux de monoxyde d'azote (NO), de dioxyde d'azote (NO2), de particules (PM 2,5, PM 10), de particules ultrafines (PM 0,1) et de noir de carbone. Ils travaillent en collaboration avec la Ville et Google pour planifier les itinéraires à parcourir, et gérer la validation et l'analyse des données. Une fois les données validées et analysées, notre objectif est de les partager avec le grand public pour permettre à chacun (citoyens, scientifiques, autorités et organisations) de prendre des décisions plus éclairées.

Copenhague

En octobre 2018, nous avons annoncé le lancement d'un projet en partenariat avec la Ville de Copenhague afin d'obtenir des informations sur la qualité de l'air au niveau des rues de la ville. Nous avons fait appel à des scientifiques de l'université d'Utrecht aux Pays-Bas pour installer l'équipement de mesure de la pollution atmosphérique dans le véhicule. Ils participeront aussi activement à la validation et à l'analyse des données. L'université d'Aarhus au Danemark contribuera également.

Londres

En 2018, nous avons annoncé notre participation au projet Breathe London en collaboration avec l'organisation Environmental Defense Fund (EDF), l’Autorité du Grand Londres, l'organisation C40, l'entreprise Air Monitors, le National Physical Laboratory, l'entreprise Cambridge Environmental Research Consultants, mais aussi d'autres partenaires de recherche. Nous avons commencé à parcourir la capitale britannique avec deux véhicules Google Street View équipés de capteurs de pollution atmosphérique. L'objectif était de recueillir des millions de données tout au long de l'année 2019 afin de les analyser.

Houston

En 2018, nous avons participé à un projet en partenariat avec l'organisation Environmental Defense Fund (EDF), la société Sonoma Technology et des chercheurs de l'université Rice. Nous avons ainsi parcouru les différents quartiers de la ville de Houston avec deux véhicules Google Street View équipés d'un ensemble de dispositifs de contrôle de la pollution atmosphérique de juillet 2017 à mars 2018. À Houston, on retrouve un mélange d'activités commerciales et industrielles, et des zones résidentielles. Le projet a donc révélé une plus grande diversité de polluants.

Oakland

En 2017, avec nos partenaires (Environmental Defense Fund (EDF), Aclima et l'université du Texas à Austin), nous avons partagé les premiers résultats d'une initiative consistant à mesurer la qualité de l'air à l'aide de véhicules Google Street View commencée en 2015. Des cartes d'Oakland en Californie sont désormais consultables sur le site d'EDF. Elles montrent les concentrations de monoxyde d'azote (NO), de dioxyde d'azote (NO2) et de noir de carbone dans les rues de la ville. Il s'agit de polluants émis par les voitures, les camions et d'autres sources, qui sont susceptibles de nuire à notre santé et à notre climat.

Les scientifiques peuvent demander l'accès aux données validées dès maintenant. Si vous souhaitez en savoir plus sur les techniques utilisées pour réaliser ces cartes, veuillez consulter cet article publié dans la revue scientifique Environmental Science & Technology. Il a été rédigé par une équipe de chercheurs de l'université du Texas à Austin, dirigée par le Dr Joshua Apte.

Nos projets de développement

Nous avons testé des équipements de mesure de la qualité de l'air en collaboration avec la société Aclima avec pour objectif de perfectionner leurs capteurs atmosphériques mobiles. Nous voulions ainsi obtenir une précision des données comparable à celle d'appareils de laboratoire. Après des années de recherche, nous avons annoncé en septembre 2018 que nous avions atteint cet objectif et que nous allions équiper 50 véhicules Street View supplémentaires à travers le monde pour cartographier la qualité de l'air.

Au cours de la première phase de recherche, Google et Aclima ont testé des équipements de mesure de la qualité de l'air sur un petit nombre de véhicules Street View. Chaque voiture a été équipée de deux ensembles de dispositifs : le premier contenait des instruments de mesure de la qualité de l'air extrêmement précis, qui sont généralement utilisés par les pouvoirs publics à des fins de contrôle. Cet équipement de référence est cher et encombrant. Il est donc difficile à déployer dans un grand nombre de véhicules. Le deuxième ensemble était composé des capteurs atmosphériques d'Aclima, plus petits et plus mobiles, faciles à déployer en grande quantité. En utilisant les deux ensembles d'équipements côte à côte, nous avons pu valider leurs performances. Nous sommes désormais prêts à déployer les capteurs Aclima (moins encombrants) dans 50 véhicules Street View.

Cartographie des fuites de méthane

Le projet Air View a commencé en 2014. Il s'agissait de cartographier des milliers de fuites de méthane sur des conduites de gaz naturel sous les rues d'une sélection de villes américaines, en collaboration avec l'Environmental Defense Fund (EDF). Pour cela, nous avons utilisé des véhicules Street View équipés d'analyseurs de méthane. En 2016, l'entreprise PSE&G, l'un des fournisseurs d'énergie les plus importants des États-Unis, a annoncé qu'elle avait exploité les données et les cartes issues de notre travail de cartographie Street View pour hiérarchiser le remplacement des conduites de gaz dans le cadre d'un programme approuvé de remplacement de conduites de plusieurs millions de dollars. Cette méthode a permis à l'entreprise de réduire de 83 % les émissions de méthane dans les zones ciblées en remplaçant 35 % de kilomètres de conduites de moins que si elle n'avait pas utilisé les données. Consultez le site d'EDF pour plus d'informations et découvrez les travaux de recherche publiés dans la revue scientifique Environmental Science & Technology.